Portée par les traces de ses aïeux, auteurs, compositeurs et conteurs d’un village des montagnes de Kabylie, Miss Awel (« la parole » en kabyle) décide de perpétuer la tradition orale amazigh par le chant et l’écriture qu’elle commencera déjà toute jeune.
En quête de lumière pour nourrir son inspiration, elle élira Nice comme port d’attache à son beau parcours et débutera sa carrière avec le compositeur brésilien Marcus Cecconi alors résident de la Riviera. Ensemble ils réaliseront un projet soul où l’on sentira les prémices latino-orientales des origines des deux artistes.
Par ce premier album Syna Awel, multipliera les scènes et les belles rencontres artistiques qui la mèneront jusqu’à Miami et Kingston (dans le célèbre Studio de Bob Marley TUFF GONG sous la direction artistique de Dean Fraser). Riches de ces expériences musicales et humaines Syna Awel revient de ces voyages avec une détermination certaine, à puiser dans ses racines. Elle prend le partie de ne pas sortir son album anglophone afin d’écrire et chanter en kabyle avec des arrangements aux sonorités africaines.
Dans cet élan et motivée par la rencontre avec le chanteur Idir, elle fait appel aux influences Afro-Jazz-world de la pianiste Béatrice Alunni, du bassiste Jean Luc Danna et du percussionniste Alain Ruard. L’énergie du quartet créer un bel écrin pour les mélodies envoûtantes de la voix douce et chaude de Syna Awel.
Recrutée par le groupe Ifriqiyya Electrique depuis 2020, elle occupe la place de chanteuse lead dans leur projet de transe saharienne aux arrangements électro indus, impulsé par François Cambuzat. Cette expérience lui donne envie de créer un groupe de chants traditionnels berbères 100 % féminin, « Thilissa » avec des chanteuses-percussionnistes brésiliennes et réunionnaises pour un métissage surprenant.
Dans une version Live Electro Deep Minimal, du projet « Thilissa », Syna Awel est accompagnée sur scène de Tahine, multi-instrumentiste d’origine Malgache. Le duo fusionne chants traditionnels kabyles et transe electronique inspirés par Acid Arab, DJ Snake, Paul Kalkbrenner, Boris Brejcha ou encore Charlotte de Witte. Combinaison semi-acoustique qui permet aux deux musiciens d’alterner chant, coquillage, bendir, trombone, derbouka et karkabou, sur fond de polyrythmies et nappes mélodiques. Cette musique autant festive que spirituelle, permet à Syna Awel et Tahine de porter avec élégance un message d’unité et de paix entre les cultures, les générations et les genres.
Son hyper activité la mène à sortir au même moment son premier conte berbère illustré en septembre 2021 « Princesse Nelya et le temps », un second en avril 2022, « Amchiche » aux éditions du Jasmin et un troisième en novembre 2022 « Princesse Nelya à Contre Sens » aux éditions Imago.